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15.12.13

Yes indeed


yes we are
Clo's got triangles tattoos on the forearm
And I draw with neon ink gel pen from time to time.
We grow plants on the rooftop of our walk up building in the new fancy district of hong Kong. I even have an 8 month old lemon growing.
We make creepy pictures with our vintages polaroid cameras. My neighbors are writers, sailors and violin repairers. 
We add ginger to our fare trade coffee from northern Java. 
Sugar is soooo 2012. 
We're really involved in fights against racism, sexism, or deep water trawling, which means that sometimes we share articles on our Facebook wall. That's a crazy high level of commitment.
We can talk for hours about The unbearable lightness of being, cause you know, the title is so cool. 
Clo cooks organic cactus from mexico for her friends in Istanbul.
We are keen on underground events. Basically, we party in caves.
I count at least 6 conceptual artists, 10 DJs, 25 architects,  and 8724 photographers among my surroundings. Clo especially fancies tops with ' claudine collar' and I have a large range of flannel check shirts. But that's only because I am a graphic designer. Besides,  I was very sarcastic toward people who use Comic sans font, until I read this text.

That's funny how we need to make categories. 
Especially about others. 
We need to classify and catalogue our own world, probably because we feel a bit lost in this huge crowd of individuals. We can't help labeling people because a first name is not enough. We want a baseline, a stereotyped description for absolutely everyone. 
But when it comes to one self, it's another story. It's not easy to admit that you're a hippie, a ragtag, a fascist, a wino or a frustrated geek. That you're part of this particular movement, this sociocultural group or this generational phenomenon. Must be cause we don't like to be put in a box. We experiment cultural claustrophobia. It's sane and natural. We all cherish the hope of being unique. Yeaaa of course my friend, the sixteen chapel on your finger print is only yours and you didn't steal it from someone else's. And for sure you make your own way, but don't you find yourself stuck in traffic?


And if you still believe that you're very different from us, then I hope you'll enjoy this video:




Et ouaiiiiis on est des putains de hispters, quand on regarde bien. Des bobos branchouilles surfant sur la vague internationale du swag.
Clo a des triangles tatoués sur le bras.
Et souvent, je dessine au bic fluo.
On a des plantes sur le rooftop de notre appart dans le nouveau quartier branché de hong kong. J'ai même un citron qui pousse depuis 8 mois.
On fait des photos pourraves avec des polaroids élimés. 
Mes voisins sont écrivains, luthiers ou marins. On met du gingembre dans notre café, parce que tu vois, le sucre c'est tellement 'boring'.
On est vachement impliquées dans les luttes contre le racisme, le sexisme ou le chalutage en haut profonde. A tel point que parfois on poste des articles sur notre mur facebook. T'imagines un peu le degré d'engagement.
On peut parler pendant des heures de L'insoutenable légèreté de l'être, faut dire, le titre est tellement cool. 
Clo cuisine des cactus bio du mexique pour ses amis à istanbul. Dans mon entourage je compte au moins 6 artistes conceptuels, 10 DJs, 25 architectes et 8745 photographes.
On kiffe les soirées underground. En fait on fait la teuf dans des caves. Super.
Clo a une grande panoplie de haut à col claudine et je collectionne les chemises à carreau écossais. Mais ça c'est parce que je suis graphiste.
J'étais d'ailleurs extrêmement sarcastique à l'encontre des gens qui utilisent de la comic sans, et puis j'ai lu ce texte.


On a beau dire mais les catégories sont primordiales.
Surtout quand il s'agit des autres
On a besoin de classifier, de cibler, d'encadrer, c'est notre manière de maîtriser notre monde, de pouvoir se repérer dans la vaste foule d'individus de toutes sortes. On aime mettre un nom sur les gens, parcequ'un prénom ça ne suffit pas. Il faut une légende avec, un slogan.
Par contre quand il s'agit de soi, c est autre chose. 
Pas facile de reconnaitre que t'es une racaille, un gros bourge , un vieux beau, ou un facho, un alcolo ou un geek frustré. 
de telle ou telle mouvance, appartenance culturelle ou phénomène générationnel.
C'est qu'on n'aime pas être mis enfermé dans une boite. On fait de la claustrophobie socioculturelle.
c'est pas méchant et c'est naturel.

C'est surtout qu'on caresse toujours l'espoir d'être unique. Et oui, bien sûr, tu es la seule personne à avoir cette chapelle sixtine en guise d'empreinte digitale, et tu ne l'as piqué à personne. Alors oui, aussi, tu traces ta route, mais parfois, tu te retrouves pas coincé dans les bouchons?

16.9.13

The interview



Last week I've been interviewed for a french expat online magazine:
la semaine dernière j'ai été interviewée pour un magazine internet qui parle des expats français:






''Selon vous, Mango, c'est quoi la clef du succès?''

















''Non, ya personne derrière, c'est bien à moi qu'elle parle''











'Mais qu'est ce qu'elle peut bien vouloir dire par ''succès''???'









'hummm, c'est peut-être le fait de partager un appart microscopique au 8eme étage sans ascenseur d'un vieil immeuble tout pérave'









'OU BIEN, elle parle de mon succès avec les hommes...Ouaiiiis, ça doit être ça, tomber constamment amoureuse de quarantenaires paumés et se faire larguer comme une vieille chaussette à chaque fois ça doit être une preuve de réussite, dans sa région d'origine...'
'Mais alors du coup, elle sous-entend quoi avec ce truc des clefs là, je comprends pas...pourquoi il a fallu qu'elle me parle d'un objet que je perds tout le temps...'
'Ok, faut que je trouve un truc à dire parce que là je sens qu'elle commence à s'emmerder sévère...tain c'est balèze faut pas que je la déçoive, elle a l'air d'y croire à mort à cette histoire de succès serrurier'





"Beiiiin...j'ai pas de clef, je laisse toujours la porte ouverte"




MUHAHAHAHA
wooooo, that's a silly one! 
let's ride the metaphor! 
Ok then, I don't know anything about success, I don't know anything about win or loose, those concepts are too complicated for me, but I am happy with the life I have now, and I am quite sure that it is because I leave the door wide open. First of all, I really do, I work on my rooftop and I am always afraid to lock myself out (already happened a thousand times), and that is the most efficient solution I've found.
Of course, when you never shut the door of your life, you take some risks. You may be stolen, or hurt, deceived, manipulated… but, trust me, it is worth it.  If you let people, stories, things, events and even the wind come to you, it will be much easier to seize opportunities. 
Just wanted to say that you are all mostly welcome in my small world…
wiz lof, fauréveur

PS: I can't help it, I can't lie, and I have to tell you the truth: when I was asked, I didn't think about the door, I said something like 'areghhheewaaeeeerf', which didn't really impress the very nice journalist I had the pleasure to meet.



Et beh, t'as vu la métaphore filée ambiance café de la poste? Ouais, je sais, j'ai une maîtrise de philo de bistro, chuis licence 4 même.
Alors, perso, j'y connais rien en succès, réussite, gagnant, perdant, tout ça m'est inconnu, et puis de toutes manières ça m'a l'air bien compliqué, ça me fatigue rien que d'y penser.
Mais d'une, c'est vrai, techniquement et dans la plus concrètitude vérité de la réalité physique, je laisse la porte de chez moi ouverte la plupart du temps, parce que je travaille sur mon rooftop (la terrasse sur le toit) et que vu le nombre de fois où je me suis enfermée dehors, j'ai décidé de ne plus la fermer, c'est encore ce qu'il y a de plus simple. 
Alors oui c'est vrai quand tu laisses ta porte ouverte, au propre comme au figuré, tu prends des risques. Tu peux te faire voler, blesser, manipuler, tu peux vivre de grosses déceptions et être profondément meurtrit. Mais à mon humble avis, ça vaut le coup, largement. Laisser les gens, les évènements, les choses et même le vent rentrer dans sa vie, c'est donner la possibilité aux opportunités de se présenter, et ensuite, 'ya qu'à se baisser pour les ramasser' comme on dit (très élégamment).
Tout ça pour dire que vous êtes les bienvenus dans mon humble petit monde, et croyez moi, quelque soient vos intentions, vous serez accueillis à bras ouverts.
wiz lof, fauréveur

PS: Bon, c 'est plus fort que moi, j'arrive pas à mentir, le truc de la porte ne m'est pas venu sur le moment, évidemment, je crois avoir sorti un son type ''areghhheewaaeeeerf', qui, aussi étrange que cela puisse paraître, n'a pas eu l'air d'impressionner outre mesure la charmante journaliste qui a pris le temps de me poser la question. L'article viendra bientôt, pour ceux que ça intéresse.

And then a little french song full of love that I have been listening all day long while I was preparing that post,
La petite chanson que j'ai écouté toute la journée en préparant ce post:







Basically it says LOVE LOVE LOVE// For outside, inside// For afterwards, for before
And it doesn't mean anything, we totally agree on that, but still,  like it:

the lyrics: (translated, yes sir):
J'ai les méninges nomades
I have the roaming thoughts
J'ai le miroir maussade
I have the sullen mirror
Tantôt mobile
Sometimes restless
Tantôt tranquille
Sometimes calm
Je moissonne sans bousculade
I reap without rushing

Je dis Aime
I say Love
Et je le sème
And I sow it
Sur ma planète
On my planet
Je dis M
I say M
Comme un emblème
Like a motto
La haine je la jette
Hate, I cast it away
Je dis AIME, AIME, AIME
I say LOVE, LOVE, LOVE

Du Sphinx dans mon rimeur
Sphinx in my poet
Paris au fil du cœur
Paris in the course of my heart
Du Nil dans mes veines
The Nile in my veins
Dans mes artères coule la Seine
In my arteries flows the Seine

Je dis Aime
I say Love
Et je le sème
And I sow it
Sur ma planète
On my planet
Je dis M
I say M
Comme un emblème
Like a motto
La haine je la jette
Hate, I cast it away
Je dis AIME, AIME, AIME
I say LOVE, LOVE, LOVE

Pour le dehors le dedans
For outside, inside
Pour l'après pour l'avant
For afterwards, for before
Je dis AIME, AIME, AIME
I say LOVE, LOVE, LOVE

Pour le dehors le dedans
For outside, inside
Pour l'après pour l'avant
For afterwards, for before
AIME, AIME, AIME...
LOVE, LOVE, LOVE...

AIME, AIME, AIME
LOVE, LOVE, LOVE...

1.5.13

HK SAGA/7 // HK HIPSTER


Like every big city, Hong Kong has its "hipsters", those individuals between 20 and 40 who believe that attitude is not something you joke around with. Their keen sense of dress is seriously worked up with the careful study of the last vogue Italy and a visit to THE new trendy-vintage eco friendly and veeeeery expensive shop inSheung Wan, where no one has ever been before, but where you can find the only belt made of 74% quinoa, at only 3000HKD (approximatively 300€) - seriously, that's a bargain. Always at the frontier between really cool and totally ridiculous, the international hipster fancies the checked shirt, the glasses (often fake) wih massive frame, and rolled up pants. But the Hongkie Hipster distinguishes himself by the recurrence of print lining (especially on pants), short cuts for trousers, blazers, etc and the use of a purse... For technical reasons he cannot provide a decent beard or even a tiny "d'Artagnan on the beach" moustache. It gives him a slightly more feminine appearance than his European or American counterparts. His hair style, called ''chicken hair cut' is a heritage of the 80's punk british typical hair cut, but this is the more behaved version. He never looks messy but always very dressed up. Still, he is part of the global family of hipsters, and I hope some day they will all hold their hands to make a worldwide love chain to spread "super cool"attitude and expensive used leather handbags...




Comme chaque grande métropole, Hong Kong a ses 'hipsters', ses bobos, ses individus entre 20 et 40 ans pour qui l'allure, c'est pas un truc avec lequel on peut rigoler, ca se travaille sévère entre analyse assidue du dernier vogue Italie et dénichage de LA derniere boutique vintage-bio-équitable et trèèèèes chèèèèère. En même temps ca vaut vachement le coup attends, la ceinture en nubuck à la fibre végétale de java patiné à la cire d'abeille vénézuélienne, à seulement 3000HKD (environ 300 euros), c'est une affaire, franchement, t'hésites pas deux secondes.
Toujours à la limite du super stylé et du carrément ridicule, le hipster international favorise le carreau en règle générale, comme si dans cette alternance de verticales et d'horizontales s'inscrivait toute la complexité d'un vernissage à la galerie Perrotin; les lunettes, même fausses, à grosses montures,  le pantalon retroussé. Mais il se différencie de ses homologues internationaux par une récurrence de la doublure à motif, surtout dans le revers du pantalon, la coupe tres courte dudit pantalon, mais aussi de la veste, et le sac a main. De plus et pour des raisons techniques, il est dépourvu de barbe ou de moustache, même la moustache fine de type d'Artagnan à Palavas-les-flots très prisée dans la version française. Tout cela lui donnant un air légèrement plus féminin que le hipster américain, ou européen. Et surtout beaucoup moins 'tombé du lit', il est toujours tiré à quatre épingles.
Tout hispter Hongkie digne de ce nom se doit de porter la coupe dite 'du poulet', un relan de la crête punk, en beaucoup plus sage, retombant légerement sur le devant, comme pour dire 'cot cot cot'.
Cela dit, il appartient complètement à la grande famille des hipsters, et sera bien présent le jour où tous les bobos du monde se prendront par la main pour répandre la coolitude et des sacs en cuir usés. 
des bises à tous bande de branchouilles!

28.4.13

HK SAGA// 6 / PARFUM MAISON




We are just planning to invade the city. Already 15 000 french people. Hope you don't hate us too much, cause it looks like we are going to stay for a while...;)

On envahit la ville, on est déjà 15 000. Et on fait les malins. Pas sure que tout le monde nous adore.

13.3.13

HK SAGA/3// The Pilipinos


The Pilipinoooos

They are a poem and a dream of joy. Most of them are maids in Hongkies and expats families. I won't be long on that topic, cause as you may guess, Clo and I don't have a maid at home, we don't even have kids, or dogs, or anything that could make a mess in our flat (appart from me, but I am working on it, and we keep faith). 
They work 6 days a week and are quite available for their employers. But on sunday, they gather on the streets, the footbridges, in the parcs or on the beaches. They eat, they massage or manucure each others, they talks in their funny spanish tinted language, they take pictures in artificialy sexy poses in front of weird backgrounds (fence, garbage, highways...) and immediately post their photos on facebook. And above all, they laugh. I can be wrong, but I think most of them don't have easy lives, working hard to make small money far from their families and friends . Yet, they are always smiling, and make HK sundays landscape an Ode to Joy.



Les philippines

Un poème, une ode à la joie, un délice de sourire. Ce sont pour la pluspart les 'maids', c'est à dire les femmes de ménage/nourrice/ à tout faire des familles hong kongaises et expats. Elles travaillent 6 jours sur 7, et sont toujours disponibles pour leurs employeurs. Je ne m'épancherai pas sur le sujet, car comme vous vous en doutez, nous n'avons, Clo et moi, pas de maid à la maison. D'ailleurs nous n'avons pas d'enfant et un appart trop petit pour avoir besoin d'une femme de ménage. 
Mais les Philippines, on les voit le dimanche, dans tout HK, regroupés entres copines (une énoooorme majorité de femmes), souvent sur des cartons, dans la rue, sur les 'footbridges', dans les parcs, sur les plages. Elles papotent, mangent, se font des massages, des manucures, se prennent en photos dans des poses artificielles devant des vitrines, des poubelles, ou autres décors moyens glam-rock. Elles regardent des films dans le brouhaha général sur leur mini laptops. Et surtout, elles se marrent. Je ne veux pas me mouiller, mais je ne penses pas qu'elles aient toutes les conditions de vie les plus sympatoches de la terre, et pourtant, elles ont toujours un sourire aux lèvres. C'est pour ça que le dimanche, on sort s'imprégner de l'allégresse philippine sur le bitume de la ville.